[gif - 20,504 bytes] Le Conservatoire Botanique National

Porquerolles ~ France

Flore



  • Une flore riche et originale

Au niveau européen, les zones méditerranéennes sont celles qui présentent la plus grande diversité végétale.

En France, sur un total de l'ordre de 4500 espèces de plantes vasculaires (plantes à fleurs et Fougères), les quatre cinquièmes, environ, sont présentes en région méditerranéenne.
131 taxons sont strictement endémiques de la Corse (c'est-à-dire qu'ils n'existent que là dans le monde).
La richesse, l'originalité et la diversité du patrimoine végétal du domaine méditerranéen s'expliquent d'abord par les particularités de son climat, de sa géographie et de son histoire, en particulier son statut de "zone refuge" pour la flore lors des grandes glaciations quaternaires.

[gif - 24,920 bytes] Il est aujourd'hui unanimement admis que la diversité végétale du monde méditerranéen relève non seulement de l'action de multiples facteurs géographiques, géologiques et paléoclimatiques, mais aussi de l'action de l'homme qui, depuis plusieurs millénaires a, d'une manière constante, participé au façonnement des paysages végétaux.

En région méditerranéenne, cette action humaine s'est même substituée très tôt aux phénomènes liés à la fin de la dernière période glaciaire, comme cause principale de la diversification des paysages et des flores.
L'homme apparaît comme le principal acteur responsable de la constitution et de la mise en place des grands paysages méditerranéens modelés autour de l'équilibre "Ager-Saltus-Sylva".

[gif - 22,910 bytes] Le patrimoine floristique qu'il nous revient de gérer est directement issu de cet équilibre ancestral et s'est globalement transmis à nous sans grande modification jusqu'au premier tiers de notre siècle. Depuis lors, l'amplification et l'accélération des mutations socio-économiques de la société française ont eu des conséquences profondes et facilement perceptibles sur l'évolution des paysages et des milieux naturels, et ont induit des bouleversements dont certains ont un caractère irréversible.

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  • Les causes de régression

L'explosion du tourisme et l'urbanisation intense de la frange littorale qui l'accompagne, l'extension des zones d'habitation et des activités industrielles et commerciales sur de vastes surfaces à la périphérie des villes, induisent la disparition de milieux naturels. A cet égard, les zones littorales sont plus particulièrement affectée, ainsi que les zones humides méditerranéennes (situées pour la plupart dans les plaines littorales particulièrement convoitées). Or ces divers milieux hébergent des espèces végétales et animales spéciales et très remarquables.

Ailleurs, et sur de vastes portions du territoire, c'est au contraire l'abandon de l'espace rural qui entraine un appauvrissement de la diversité végétale: avec la disparition des activités agricoles, de la culture et du paturage, les pelouses et les milieux "ouverts", riches en espèces annuelles et en géophytes (vivaces par leur bulbe ou rhizome), qui représentent une part très importante de la fiore méditerranéenne, disparaissent peu à peu.
Certains pourraient penser que la déprise humaine observée dans les régions de montagnes méditerranéennes constitue un facteur positif pour la conservation des espèces. S'il est effectif que durant les quelques dizaines d'années qui suivent la déprise, on assiste à ce qu'il est convenu d'appeler une "remontée biologique", encore ne faut-il pas oublier que l'évolution naturelle de la végétation entraine, à terme, la disparition des espèces de milieux ouverts, plus diversifiées que celles des milieux sylvatiques.

En fait, déprise agricole et artificialisation des milieux vont souvent de pair: la disparition du cheptel ovin, caprin et bovin, l'abandon consécutif du paturage des pelouses, ont pour conséquence l'extension de l'urbanisation à leurs dépens, surtout dans les zones littorales et dans les zones périurbaines.

Les résidences secondaires remplacent souvent les moutons ou les cultures sèches. Quand ce n'est pas le cas, c'est la fermeture des espaces qui s'ensuit, en général par enrésinement (dans nos régions, par le Pin d'Alep, ou, plus en altitude, le Pin sylvestre), avec le développement des incendies pour corollaire.

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Ce schéma se reproduit partout où les activités agricoles ne sont plus rentables (agriculture difficilement mécanisable, parcellaire utile trop morcelé, pression foncière favorisant d'autres utilisations de l'espace ... ).
L'activité agricole tend à se concentrer sur des superficies plus réduites, ce qui va de pair avec l'utilisation de techniques qui augmentent l'artificialisation du milieu en excluant, de fait, tout un lot d'espèces qui étaient plus ou moins liées à ces espaces : notamment les "messicoles" inféodées aux cultures de céréales, comme les bleuets, coquelicots, adonis, etc....

On s'oriente donc vers une partition de l'espace de plus en plus tranchée, entre, d'une part, des zones fortement artificialisés (espaces essentiellement minéraux, voués aux activités industrielles, commerciales et à l'habitat; espaces ruraux fonctionnalisés comportant des zones agricoles très artificialisées, vouées à la production intensive); et, d'autre part, des espaces "naturels" abandonnés, mais finalement peu favorables au maintien de la biodiversité.


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