Flore
Au niveau européen, les zones méditerranéennes sont celles qui présentent la plus grande diversité végétale. En France, sur un total de l'ordre de 4500 espèces de plantes vasculaires
(plantes à fleurs et Fougères), les quatre cinquièmes, environ, sont présentes
en région méditerranéenne.
En région méditerranéenne, cette action humaine s'est même substituée très
tôt aux phénomènes liés à la fin de la dernière période glaciaire, comme
cause principale de la diversification des paysages et des flores.
L'explosion du tourisme et l'urbanisation intense de la frange littorale qui l'accompagne, l'extension des zones d'habitation et des activités industrielles et commerciales sur de vastes surfaces à la périphérie des villes, induisent la disparition de milieux naturels. A cet égard, les zones littorales sont plus particulièrement affectée, ainsi que les zones humides méditerranéennes (situées pour la plupart dans les plaines littorales particulièrement convoitées). Or ces divers milieux hébergent des espèces végétales et animales spéciales et très remarquables. Ailleurs, et sur de vastes portions du territoire, c'est au contraire l'abandon
de l'espace rural qui entraine un appauvrissement de la diversité végétale:
avec la disparition des activités agricoles, de la culture et du paturage,
les pelouses et les milieux "ouverts", riches en espèces annuelles et en
géophytes (vivaces par leur bulbe ou rhizome), qui représentent une part
très importante de la fiore méditerranéenne, disparaissent peu à peu. En fait, déprise agricole et artificialisation des milieux vont souvent de pair: la disparition du cheptel ovin, caprin et bovin, l'abandon consécutif du paturage des pelouses, ont pour conséquence l'extension de l'urbanisation à leurs dépens, surtout dans les zones littorales et dans les zones périurbaines. Les résidences secondaires remplacent souvent les moutons ou les cultures sèches. Quand ce n'est pas le cas, c'est la fermeture des espaces qui s'ensuit, en général par enrésinement (dans nos régions, par le Pin d'Alep, ou, plus en altitude, le Pin sylvestre), avec le développement des incendies pour corollaire. Ce schéma se reproduit partout où les activités agricoles ne sont plus rentables
(agriculture difficilement mécanisable, parcellaire utile trop morcelé,
pression foncière favorisant d'autres utilisations de l'espace ... ). On s'oriente donc vers une partition de l'espace de plus en plus tranchée, entre, d'une part, des zones fortement artificialisés (espaces essentiellement minéraux, voués aux activités industrielles, commerciales et à l'habitat; espaces ruraux fonctionnalisés comportant des zones agricoles très artificialisées, vouées à la production intensive); et, d'autre part, des espaces "naturels" abandonnés, mais finalement peu favorables au maintien de la biodiversité. |