Porquerolles: Fort Saint Agathe Longer la place à droite
et suivre le balisage.
Pour ceux qui craignent une montée assez dure, continuer le chemin carrossable qui vous amène plus graduellement à l'entrée du fort. Il domine le village et le point de vue est superbe, surtout lorsqu'il est possible de monter au sommet de la tour. Ce fut certainement le premier ouvrage militaire bâti sur l'île, en dehors des camps ligures, romains ou sarrasins; la "Bastidas de Porquerollas" existait déjà en 1200. La maintenir en état n'était pas chose facile, compte tenu des incursions sarrasines et autres. Le seigneur de Soliès l'apprit en 1519 à ses dépens ou plutôt à ceux des malheureux ouvriers envoyés pour travailler à la réfection du château: ils furent capturés et envoyés en esclavage en Afrique. François 1er, en 1531, ordonna de rebâtir la forteresse et d'y adjoindre une tour. L'épaisseur des murs en est impressionnante, mais il semble hélas que le manque de crédits et la difficulté de maintenir une garnison sur l'île laissèrent les forts inoccupés et donc inutiles. En 1793, les Anglais, pour se venger de leur échec à Toulon, ravagèrent les îles et tentèrent sans succès de détruire Ste Agathe. Plus tard, au XIXeme
siècle, on ajouta les remparts extérieurs et on
construisit au pied du fort la batterie du Lion. Grâce au Parc
National de Port Cros, le fort Ste Agathe, maintenant restauré,
n'est plus seulement le témoin de siécles d'histoire,
mais aussi un lieu d'expositions d'un très grand
intérêt
(archéologie sous marine). Foto: © Conservatorie Botanique National
Quant aux bâtiments construits sous le fort vers la mer, ils furent occupés jusqu'en 1915 par les militaires et les convalescents. Loués ensuite aux hospices d'Avignon, ils abritèrent pendant 20 ans un préventorium pour les enfants de la cité des Papes. La Marine les reprit en 1945 et y créa une Ecole de Transmissions puis de Détecteurs. A la Marine succéda en 1972 un Centre de Perfectionnement des Gendarmes Auxiliaires puis un Centre de Loisirs des Armées (IGESA).
Porquerolles
- foto: © SEE 2004
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